Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur la cession de fonds de commerce, le rôle clé de l'avocat, les étapes, les coûts, les formalités, les différences avec le fonds commercial et bien plus. Article complet, pratique et pédagogique, rédigé par Guillaume Leclerc, avocat en contrats commerciaux à Paris.
La cession de fonds de commerce représente une opération déterminante dans la vie d’un commerçant ou entrepreneur. Enjeu stratégique, elle doit être abordée avec méthode et rigueur, tant pour sécuriser votre projet que pour anticiper risques et opportunités. À travers ce guide, vous découvrirez le panorama complet des notions, étapes, obligations et conseils essentiels, illustrés de nombreux exemples concrets.
Vous souhaitez céder ou acquérir un fonds de commerce ? Ce dossier détaillé, pensé pour être accessible tout en restant technique, vous accompagne pas à pas, du cadrage du projet à la conclusion de la vente, en passant par l’optimisation du processus juridique et fiscal. Un module de rendez-vous vous permet également d’échanger facilement avec votre avocat.
Un fonds de commerce est un ensemble d’éléments corporels (matériels, marchandises) et incorporels (clientèle, droit au bail, enseigne, marque, licences, contrats) permettant à un commerçant d’exercer son activité. Il est juridiquement considéré comme un bien meuble incorporel, distinct des murs où il s’exerce.
Exemple pratique : La boulangerie "Au Pain Doré" cède son fonds, comprenant : four, présentoirs (matériel), stock de farine, fichier clients, nom commercial, et droit au bail.
Encadré pédagogique : Le fonds de commerce permet de transmettre une activité « clé en main ». Il représente la valeur créée au fil du temps au-delà des seuls équipements.
C’est généralement le commerçant individuel qui en est propriétaire ou, dans le cas d’une société, la société elle-même. Le fonds peut ainsi être transmis, vendu, donné, nanti, loué — sous réserve du respect des règles propre à chaque mode de transmission.
Le fonds de commerce recouvre tous les éléments nécessaires à l’activité, qu’ils soient corporels (outillages, stocks) ou incorporels (clientèle, nom, droit au bail). Le fonds commercial, lui, est une notion comptable : il correspond uniquement à la valeur des éléments incorporels du fonds (clientèle, enseigne, réputation). Le fonds commercial, valeur immatérielle, figure à l’actif du bilan : il s’amortit et fait parfois l’objet de précisions fiscales.
Exemple : Lors de la vente, la société "Le Petit Marché" enregistre à son bilan l’amortissement du fonds commercial transmis.
Le fonds de commerce constitue l’outil de travail du commerçant, la synthèse de ses relations, de sa notoriété, de son potentiel économique et de sa capacité à fidéliser la clientèle. Il est le socle de l’activité, rendant possible son évaluation (en vue d’une vente, cession, nantissement…).
Exemple : Le fonds d’un restaurant à Paris, qui bénéficie d’une excellente réputation et d’un emplacement stratégique, voit sa valeur supérieure à la seule addition des matériels et stocks : c’est la force de la clientèle et du droit au bail qui prime.
L’acte de cession peut être rédigé par :
Le recours à un avocat en cession de fonds de commerce est essentiel pour garantir le respect de l’article L.141-1 du Code de commerce, éviter la nullité et anticiper les clauses complexes (garantie d’actif-passif, non-concurrence, séquestre du prix).
Exemple de clause d’un acte de cession :<blockquote>Le cédant s’engage à ne pas exploiter, directement ou indirectement, à titre personnel ou en association, une activité concurrente dans un rayon de 5 kilomètres pendant une durée de trois ans à compter de la signature de la présente (clause de non-concurrence).</blockquote>
1. Préparation du dossier
2. Évaluation du fonds de commerce
3. Rédaction du compromis de cession ou protocole
4. Signature de l’acte définitif
5. Formalités postérieures à la cession
6. Paiement et séquestre du prix
Exemple : Processus pour un salon de coiffure
Pour garantir la protection du cédant, du cessionnaire et des créanciers, la loi impose (article L.141-12 et suivants du Code de commerce) :
Attention : la non-réalisation de ces formalités peut entraîner la nullité de la cession. Un encadrement par un avocat permet de garantir la régularité du processus.
Les honoraires de l’avocat sont généralement établis en pourcentage du prix de cession : entre 2% et 5% hors taxes du prix de vente, avec un minimum de 1 500 euros HT selon la complexité et les prestations souhaitées.
Exemple : Pour la cession d’un restaurant à 400 000 €, les honoraires peuvent varier entre 8 000 et 20 000 € HT.
Honoraires par prestation typique :
Exemple : Sur une vente à 300 000 €, droits d’enregistrement ≈ 5 900 €.
Toute personne physique ou morale ayant la capacité juridique d’exercer une activité commerciale peut acquérir un fonds de commerce (commerçant, société commerciale). L’acquéreur devra s’immatriculer auprès du RCS et obtenir, si nécessaire, les autorisations administratives propres à l’activité.
Exemple type : clause de séquestre du prix
Conseil d’avocat : Toujours vérifier que l’acte respecte la liste des mentions exigées par l’article L.141-1 du Code de commerce : origine de propriété, état des privilèges, bilan sur trois ans, etc.
Le fonds en procédure collective (redressement, liquidation) fait l’objet de règles spécifiques en matière de cession. L’accompagnement d’un avocat ou d’un administrateur judiciaire est impératif : attribution du prix, agrément du Tribunal, information renforcée des créanciers…
Les honoraires sont souvent proportionnels au prix de vente (2 à 5 % HT), avec un minimum, par exemple 1 500 € à 3 000 €. Certains avocats proposent aussi des forfaits ou facturent à l’heure. Demandez un devis personnalisé et exigez la transparence.
Un commerçant peut le rédiger lui-même, mais seule l’intervention d’un avocat spécialisé garantit la conformité et la sécurité juridique, évitant les sanctions, nullités ou litiges ultérieurs.
Comptez le prix de vente, les droits d’enregistrement, les honoraires d’avocat et frais annexes (publicité, greffe). Un avocat vous aidera à optimiser et anticiper chaque coût.
L’avocat spécialisé en cession de fonds de commerce, votre expert stratégique, organise, négocie et sécurise votre deal de la négociation au paiement.
Un ensemble d’éléments corporels et incorporels qui permet l’exploitation d’une activité commerciale : matériel, clientèle, enseigne, droit au bail, contrats.
Un bar-brasserie, constitué des machines à café, stocks de boissons, clientèle fidélisée, nom commercial « Le Zinc Parisien », et un bail commercial 3-6-9 : tout ceci compose un fonds de commerce.
Les fonds de commerce de restaurants incluent de façon essentielle l’emplacement, l’enseigne, la clientèle, le matériel, mais requièrent également les licences et autorisations sanitaires transmises à l’acquéreur.
Il appartient à la personne (physique ou morale) qui l’a constitué ou acheté : commerçant individuel ou société commerciale inscrite au RCS. Un bailleur n’est JAMAIS propriétaire du fonds (seulement des murs).
Le fonds de commerce est un bien juridique composé d’éléments variés, tandis que le fonds commercial est une sub-catégorie comptable du seul actif incorporel (clientèle, achalandage, nom, etc.) enregistrée dans la comptabilité.
Oui, c’est même le cas majoritaire : l’acquéreur reprend le bail commercial attaché au fonds, sous réserve de l’accord du bailleur.
Non. L’acte peut être rédigé sous seing privé, par avocat ou notaire, mais seul l’avocat possède la technicité contractuelle pour anticiper tous les scenarii.
Prenez rendez-vous en 10 secondes avec le module ci-dessous :
La cession de fonds de commerce relève d’une matière réglementée nécessitant l’assistance et le conseil d’un avocat. Des situations spécifiques exigent une analyse sur mesure, afin d’anticiper tous les risques contractuels, fiscaux et sociaux. Seul un accompagnement professionnel vous offre une sécurité optimale.
Article rédigé par Guillaume Leclerc, avocat en contrats commerciaux et contentieux commerciaux à Paris.