Découvrez le bénéfice de discussion et de division : définition, application, différences, exemples concrets, clauses modèles, FAQ et conseils d'avocat pour dirigeants d'entreprise. Article exhaustif, clair et optimisé SEO à destination des entrepreneurs et dirigeants de PME.

Le cautionnement est une garantie fréquente dans les relations d'affaires, notamment pour les dirigeants de PME amenés à se porter caution pour leur société. Comprendre les mécanismes du bénéfice de discussion et du bénéfice de division est essentiel pour protéger son patrimoine personnel et mieux négocier ses engagements.
Le bénéfice de discussion est le droit pour la caution d’exiger que le créancier poursuive d’abord le débiteur principal, avant de réclamer l’exécution à la caution.
Exemple concret : Un dirigeant se porte caution simple pour un prêt contracté par sa société. Si la société n’honore pas la dette, le créancier doit d’abord saisir les biens de la société, puis seulement en cas d’insuffisance, solliciter la caution.
Le bénéfice de division permet à la caution de demander que sa part de dette soit divisée avec les autres cautions du même engagement.
Exemple concret : Si trois cautions garantissent 90 000 €, chacune ne pourra être poursuivie que jusqu’à 30 000 € en vertu de ce bénéfice.
Ce bénéfice est prévu à l’article 2305 du Code civil. Il impose au créancier de poursuivre d’abord le débiteur principal pour le paiement de la dette.
Il est issu de l’article 2306 du Code civil. Il oblige le créancier à diviser ses poursuites entre toutes les cautions solvables.
La caution doit invoquer ce bénéfice en justice dès les premières poursuites. Elle doit désigner des biens concrets du débiteur principal à saisir.
Le bénéfice de discussion est inapplicable si la caution y a expressément renoncé, si elle est caution solidaire, ou s’il s’agit d’un cautionnement judiciaire.
Si plusieurs cautions existent, le créancier doit partager le montant de la dette. Le calcul est réalisé selon la part de chaque caution.
Trois dirigeants se portent cautions pour 150 000 €. Si chacun a signé pour 50 000 €, le créancier ne pourra pas exiger plus de cette somme à chacun, même si un des trois devient insolvable par la suite.
Différences entre bénéfice de discussion et bénéfice de division
La caution simple bénéficie des deux protections, sauf renonciation.
La caution solidaire renonce aux deux bénéfices lors de la signature. Le créancier peut alors poursuivre n’importe quelle caution solidaire pour la totalité de la dette, sans aucune limite ni obligation préalable.
Exemple de clause avec bénéfice de discussion :
« La présente caution est établie avec bénéfice de discussion conformément à l’article 2305 du Code civil. Le créancier devra exercer tous recours contre le débiteur principal avant d’agir contre la caution. »
Exemple de clause de renonciation :
« La caution déclare expressément renoncer aux bénéfices de discussion et de division, conformément à l’article 2308 du Code civil. Le créancier pourra exiger le paiement total de la somme due directement auprès de la caution. »
La renonciation à ces bénéfices figure souvent dans les actes. Elle doit être claire et expresse. Il est essentiel de faire relire l’acte par un avocat pour mesurer les risques.
Le droit pour la caution d'exiger que le créancier poursuive d'abord le débiteur principal.
Le bénéfice de discussion protège contre une action trop rapide contre la caution ; le bénéfice de division limite le montant à réclamer à chaque caution.
C'est une caution qui accepte que le créancier agisse contre elle pour l'intégralité de la dette, sans action préalable ni partage de dette.
La caution simple bénéficie des deux protections, la caution solidaire y renonce.
À l’article 2306 du Code civil.
À l’article 2305 du Code civil.
Par une clause expresse dans l’acte de cautionnement.
La caution solidaire y renonce toujours.
Le cautionnement reste un acte délicat et potentiellement risqué pour un dirigeant. Il faut toujours anticiper la présence ou la renonciation à ces bénéfices, et solliciter un conseil d’avocat pour chaque signature ou négociation.
Matière réglementée : un avis d’avocat est indispensable pour sécuriser votre position et anticiper tous les risques liés au cautionnement.