Constitution de société : étapes, choix de la forme sociale, capital social, création de société en ligne ou classique, possibilités pour les non‑résidents… Ce guide complet vous explique comment constituer une société en France, sécuriser vos statuts et éviter les pièges, avec le regard d’un avocat en contrats commerciaux et contentieux commerciaux à Paris.
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La constitution de société n’est pas une simple formalité administrative : c’est un choix structurant qui va impacter votre fiscalité, votre responsabilité personnelle, votre capacité à lever des fonds et à transmettre votre entreprise. En pratique, une société bien constituée facilite vos relations avec les banques, investisseurs, partenaires commerciaux et même vos salariés, car elle envoie un signal de solidité et de sérieux juridique.
Constituer une société consiste à créer une personne morale distincte de ses associés en suivant un ensemble d’actes juridiques (statuts, dépôt de capital, immatriculation, etc.) prévus par le Code de commerce et le Code civil. Cette naissance d’une nouvelle entité suppose la réunion de plusieurs éléments constitutifs (apports, affectio societatis, participation aux résultats, etc.) et le respect de formalités auprès du guichet unique des entreprises pour obtenir l’immatriculation au RCS.
Une société est une structure dans laquelle plusieurs personnes (ou parfois une seule) mettent en commun des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter, tout en supportant les pertes. Concrètement, cela signifie que la société a son propre patrimoine, son nom (dénomination sociale), son siège, son objet social, ce qui permet de distinguer vos biens personnels de ceux de l’entreprise et de limiter, selon la forme choisie, l’exposition de votre patrimoine privé.
Classiquement, la constitution d’une société repose sur quatre piliers :
• Des apports réalisés par les associés (numéraire, nature, parfois industrie).
• La volonté de collaborer de manière stable, l’affectio societatis (volonté de « faire société »).
• La participation aux résultats : partage des bénéfices et contribution aux pertes, organisée dans les statuts.
• Un objet social licite et déterminé, qui encadre juridiquement votre activité et vos pouvoirs de dirigeant.
Exemple concret : deux associés créent une société de consulting en stratégie digitale ; l’un apporte 20 000 € en numéraire, l’autre un logiciel valorisé 30 000 € et s’engage à consacrer 3 jours par semaine à l’activité ; les statuts prévoient un partage des bénéfices à 50/50, un objet social centré sur le conseil en stratégie numérique et une gouvernance sous forme de SAS.
Constituer une société en France suit un parcours balisé, qui peut toutefois devenir piégeux sans accompagnement, notamment pour les PME avec plusieurs associés ou projets de croissance rapide. Les principales étapes sont : définition du projet et du montage, choix de la forme sociale, rédaction des statuts, dépôt du capital social, publication de l’avis de constitution, dépôt du dossier au guichet unique et obtention de l’immatriculation.
Avant de rédiger des statuts, il est essentiel de clarifier : la nature exacte de l’activité, les associés impliqués, la répartition du capital, les besoins de financement et le régime fiscal souhaité. Par exemple, un projet de société agricole avec besoin de financement bancaire important n’implique pas les mêmes choix qu’une activité de consulting exercée par deux associés complémentaires qui veulent rester flexibles sur l’entrée d’investisseurs.
Le choix entre SAS, SARL, SA, société civile, société agricole, etc., doit être guidé par la taille du projet, le nombre d’associés, le degré de souplesse recherché et vos objectifs patrimoniaux. Une erreur fréquente de dirigeants consiste à choisir une forme « à la mode » (SAS) sans mesurer les implications sur leur protection sociale, la gouvernance ou l’entrée au capital d’investisseurs futurs.
Les statuts sont le contrat fondateur de la société : ils définissent les règles du jeu entre associés et les pouvoirs du dirigeant. Ils doivent mentionner notamment la forme, la durée, la dénomination, l’objet social, le siège, le capital social et sa répartition, les règles de décision collective, les conditions de cession de titres, la désignation et les pouvoirs des dirigeants.
Exemple de clause (simplifiée) de cession d’actions en SAS
« Toute cession d’actions à un tiers non associé est soumise à l’agrément préalable de la collectivité des associés, statuant à la majorité simple des voix dont ils disposent. À défaut d’agrément, les associés s’engagent à acquérir ou faire acquérir les actions aux conditions proposées par le cédant, dans un délai de trois mois. »
Les associés déposent les apports en numéraire sur un compte bloqué (banque, notaire ou avocat séquestre) et, le cas échéant, font évaluer les apports en nature (souvent avec un commissaire aux apports). Une attestation de dépôt de capital est délivrée ; elle est indispensable pour finaliser l’immatriculation de la société et mentionner le capital social dans l’avis de constitution.
Une annonce légale doit être publiée dans un support habilité, puis un dossier complet est déposé sur le guichet unique (statuts signés, attestation de dépôt de capital, justificatif de siège, pièces d’identité, déclarations du dirigeant, etc.). Une fois l’immatriculation prononcée, la société obtient son extrait Kbis qui matérialise sa personnalité morale et lui permet d’agir, d’ouvrir un compte bancaire définitif, d’émettre des factures et de conclure des contrats.
Les dirigeants de PME hésitent souvent entre SAS, SARL, parfois SA pour les projets plus ambitieux, sans oublier les structures spécifiques comme les sociétés agricoles ou civiles immobilières. Chaque forme présente des atouts mais aussi des contraintes en termes de responsabilité, de régime social du dirigeant, de fiscalité et de gouvernance.
La société par actions simplifiée (SAS) est très prisée car son capital social est librement fixé (théoriquement à partir de 1 €) et sa gouvernance peut être largement personnalisée dans les statuts. Elle convient particulièrement aux projets de croissance, aux levées de fonds et aux montages impliquant plusieurs catégories d’associés (fondateurs, investisseurs, managers) grâce à la possibilité de créer des actions de préférence, des pactes d’associés et des clauses de sortie sophistiquées.
La société à responsabilité limitée (SARL) offre un cadre plus normé, souvent rassurant pour des associés familiaux ou de petite taille, avec une responsabilité limitée aux apports et un statut de gérant majoritaire affilié au régime des travailleurs indépendants. Son capital social est librement fixé, mais sa gouvernance est plus encadrée par la loi, ce qui peut limiter la créativité statutaire mais réduit aussi le risque de déséquilibres entre associés peu avertis.
La société anonyme (SA) est conçue pour les projets de grande taille, avec un capital social minimum de 37 000 € et des organes de gouvernance structurés (conseil d’administration ou directoire et conseil de surveillance). D’autres formes existent pour des besoins spécifiques, comme les sociétés en commandite par actions (avec capital minimum et dualité commandités/commanditaires) ou les sociétés civiles (immobilières, patrimoniales, de professions libérales) qui obéissent à des régimes particuliers.
Pour la plupart des sociétés commerciales (SARL, EURL, SAS, SASU), la loi ne fixe plus de capital minimum : il peut théoriquement être d’1 €, ce qui peut séduire mais peut aussi nuire à la crédibilité vis‑à‑vis des partenaires financiers. En revanche, certaines formes imposent encore un capital social minimum, comme la SA ou la société en commandite par actions, avec un seuil de 37 000 € (voire plus en cas d’offre au public de titres).
Un capital trop faible peut compliquer l’obtention d’un prêt, susciter des réserves de vos fournisseurs et donner une image fragile de votre société, surtout dans des secteurs à forte intensité capitalistique (BTP, industrie, tech hardware). À l’inverse, un capital pertinent, même modeste, rassure vos interlocuteurs et structure la répartition des pouvoirs entre associés, notamment si vous combinez apports en numéraire, apports en nature stratégiques et mécanismes d’actions de préférence.
Pour une PME de consulting qui démarre avec un prévisionnel de charges annuelles de 150 000 €, un capital initial de 20 000 à 40 000 € peut constituer un signal raisonnable, complété par un financement bancaire ou des apports en compte courant d’associé. Dans une société agricole ou industrielle, le niveau de capital devra généralement être plus élevé pour financer les investissements initiaux et rassurer la banque sur votre capacité à supporter les pertes de démarrage.
Au‑delà des formulaires, la constitution de société soulève des enjeux juridiques majeurs : répartition du capital, pouvoirs du dirigeant, clauses d’exclusion, clauses de sortie, protection de la marque et de la propriété intellectuelle, etc. Ces aspects conditionnent la maîtrise de votre société à moyen terme, en particulier si vous envisagez l’entrée d’investisseurs, l’arrivée de nouveaux associés ou une transmission familiale.
Pour une PME, les clauses suivantes sont particulièrement sensibles :
• Clause d’agrément en cas de cession de titres, pour contrôler l’entrée de nouveaux associés.
• Clauses de sortie (tag along, drag along, promesses d’achat / vente) souvent insérées dans un pacte d’associés complétant les statuts.
• Clauses d’exclusion d’un associé en cas de manquement grave, qui doivent être soigneusement encadrées pour éviter les nullités ou contentieux pour abus de majorité.
• Clauses relatives à la rémunération du dirigeant, à la distribution de dividendes et aux réserves pour sécuriser la trésorerie.
La pratique contentieuse montre de nombreux litiges portant sur la validité des assemblées, la contestation des décisions d’augmentation de capital, ou encore la mise en œuvre de clauses d’exclusion jugées abusives. De même, l’insuffisante définition de l’objet social ou des pouvoirs du dirigeant peut conduire à des nullités d’actes ou à la mise en cause de la responsabilité personnelle du dirigeant, notamment vis‑à‑vis des tiers.
Un cas typique : deux associés créent une SAS sans pacte d’associés, avec un capital 50/50 et des statuts standards téléchargés en ligne. Quelques années plus tard, un associé souhaite vendre ses actions à un tiers ; faute de clause d’agrément bien structurée, le dirigeant se retrouve bloqué entre la volonté de l’acheteur, les réticences de l’autre associé et une absence de mécanisme de valorisation, ce qui conduit à un contentieux paralysant la société pendant plusieurs mois.
La digitalisation des formalités permet aujourd’hui de créer une société rapidement, parfois en quelques jours si le dossier est complet et que les statuts sont déjà prêts. Cependant, viser uniquement la rapidité comporte un risque : négliger la structuration contractuelle et la fiscalité au profit de modèles standardisés qui ne tiennent pas compte des spécificités de votre projet ou de vos associés.
Les plateformes de création de société en ligne offrent des solutions industrialisées pour la rédaction de statuts, le dépôt de capital et les formalités, avec un coût attractif et une exécution rapide. Le rôle de l’avocat consiste alors à sécuriser ou adapter ces documents (statuts, pactes d’associés, conventions de management fees, contrats commerciaux) afin qu’ils correspondent à votre stratégie de gouvernance, à votre environnement contractuel et aux risques spécifiques de votre secteur.
Un non‑résident fiscal peut, sous conditions, constituer une société en France, mais doit anticiper les contraintes liées à l’ouverture d’un compte bancaire professionnel, aux exigences de lutte contre le blanchiment et, le cas échéant, au titre de séjour. Dans la pratique, les banques sont plus prudentes et il peut être pertinent de recourir au dépôt de capital via un notaire ou un avocat (compte séquestre) et de vérifier l’impact fiscal de la structure envisagée dans l’État de résidence.
La création d’une société SAS est souvent privilégiée par les dirigeants de PME pour sa flexibilité, notamment en matière de gouvernance et de répartition du capital. Le capital social est libre, mais un niveau cohérent avec le business plan et les besoins de financement renforce la crédibilité de la société auprès des banques et investisseurs.
• Rédaction de statuts sur mesure (organisation des pouvoirs, modalités de décision, clauses d’agrément, actions de préférence, etc.).
• Dépôt du capital social (au moins 50% des apports en numéraire libérés à la constitution, avec possibilité de libération du solde sur plusieurs années).
• Désignation du président (et éventuellement d’organes complémentaires : DG, comités) et formalisation de son mandat.
• Publication de l’annonce légale et immatriculation au RCS via le guichet unique.
Dans une SAS de consulting à trois associés, les statuts peuvent prévoir un président fondateur en charge de l’opérationnel, un comité stratégique composé des trois associés, une clause de vote double pour l’associé qui apporte le plus de capital, et des actions de préférence donnant droit à un dividende prioritaire pour les investisseurs. Cette granularité statutaire doit être maniée avec prudence pour éviter des déséquilibres ultérieurs et nécessite un travail d’ingénierie juridique en amont.
La création d’une société agricole obéit à des règles particulières, notamment en matière de baux ruraux, d’aides publiques, de régimes de sécurité sociale et de détention du foncier. Les principales structures rencontrées sont les GAEC, EARL et parfois des sociétés civiles ou commerciales adaptées à l’exploitation agricole, chacune présentant un équilibre spécifique entre responsabilité, fiscalité et gouvernance.
La constitution d’une société agricole suppose de vérifier les conditions d’agrément (GAEC), la compatibilité des apports en nature (terres, bâtiments, matériels) et les incidences sur les droits à paiement de base et autres aides. Il est également essentiel de bien articuler les baux ruraux existants, les conventions d’exploitation et la structure capitalistique pour éviter des blocages en cas de départ d’un associé exploitant.
La création d’une société de consulting s’inscrit souvent dans des activités à forte valeur ajoutée intellectuelle, avec peu d’actifs matériels mais un capital humain déterminant. Les statuts et contrats annexes doivent donc traiter avec soin la propriété des livrables, la concurrence, la confidentialité, ainsi que le régime de responsabilité professionnelle et les assurances à souscrire.
Une SAS est souvent privilégiée pour sa flexibilité et la possibilité de faire entrer des consultants associés tout en conservant un noyau dur de contrôle. Il est utile de compléter les statuts par des conventions de prestations, des accords de confidentialité, des clauses de non‑sollicitation de clients et des mécanismes de vesting pour les actions attribuées à des managers clés.
Un non‑résident fiscal ou un étranger peut, sous conditions, créer une société en France, mais doit respecter les règles relatives au droit au séjour, aux autorisations spécifiques éventuellement requises pour certaines activités, et aux obligations fiscales. Certains régimes, comme la micro‑entreprise, peuvent être ouverts sous conditions, mais supposent généralement une adresse en France pour le siège de l’activité.
Les principales difficultés tiennent à l’ouverture d’un compte bancaire professionnel, à la domiciliation du siège et aux contrôles renforcés liés à la lutte contre le blanchiment (TRACFIN) et au financement du terrorisme. En pratique, il est fréquent d’anticiper ces sujets en recourant à un avocat ou un notaire pour le dépôt du capital, en préparant un dossier solide à destination de la banque et en vérifiant les conventions fiscales applicables entre la France et l’État de résidence du fondateur.
Le coût de constitution d’une société varie selon la complexité du montage, la forme choisie, le recours ou non à un avocat et les frais de greffe, de publication et de rédaction d’actes. En parallèle, le capital social n’est pas un coût au sens strict mais un investissement dans la société, qui se distingue des frais juridiques et administratifs.
• Publication de l’annonce légale et frais de greffe pour l’immatriculation.
• Honoraires éventuels pour la rédaction de statuts, pactes d’associés, conventions, audit du projet.
• Éventuels honoraires du commissaire aux apports pour les apports en nature significatifs.
• Frais bancaires et de domiciliation.
Le régime de l’auto‑entrepreneur (micro‑entreprise) permet d’exercer une activité en nom propre avec une grande simplicité de création et de gestion, mais sans constituer une société distincte. Il est adapté à des activités de faible volume, avec des plafonds de chiffre d’affaires et une responsabilité personnelle plus exposée qu’en société à responsabilité limitée.
Un dirigeant qui souhaite accueillir des associés, structurer une marque forte, séparer son patrimoine personnel et professionnel ou lever des fonds devra privilégier la constitution de société (SAS, SARL, etc.). Le régime micro‑entreprise pourra être pertinent pour tester une activité ou exercer une prestation accessoire, mais montre vite ses limites pour une PME ambitieuse.
Voici un tableau synthétique, en HTML embed, comparant plusieurs formes de sociétés courantes pour un dirigeant de PME :
La constitution de société correspond à l’ensemble des actes et formalités permettant de créer une personne morale distincte de ses associés, dotée d’un patrimoine propre et immatriculée au registre du commerce et des sociétés. Elle comprend notamment la rédaction des statuts, la fixation et le dépôt du capital social, la désignation du dirigeant, la publication d’un avis de constitution et le dépôt d’un dossier complet au guichet unique.
Pour constituer une société, vous devez : définir votre projet et la forme sociale, rédiger les statuts, déposer le capital social, choisir et justifier un siège, publier une annonce légale et déposer le dossier d’immatriculation. Une fois l’extrait Kbis délivré, votre société existe juridiquement et peut conclure des contrats, ouvrir un compte bancaire définitif et embaucher des salariés.
Les quatre éléments juridiques fondamentaux sont :
• Des apports (numéraire, nature, industrie) fournis par les associés.
• L’affectio societatis, c’est‑à‑dire la volonté de collaborer sur un pied d’égalité pour un projet commun.
• Le partage des résultats (bénéfices et pertes) organisé par les statuts.
• Un objet social licite et déterminé, qui encadre l’activité de la société.
Pour les SARL, EURL, SAS et SASU, aucun capital social minimum n’est imposé par la loi : il peut théoriquement être d’1 €. En revanche, certaines formes comme la SA ou la société en commandite par actions nécessitent un capital minimum de 37 000 €, pouvant être plus élevé en cas d’offre au public de titres.
Pour créer une société rapidement, il est crucial de préparer en amont les statuts, le justificatif de siège, le dépôt de capital et l’ensemble des pièces nécessaires, puis de passer par le guichet unique ou une plateforme en ligne qui centralise les formalités. Toutefois, même dans une démarche accélérée, il reste fortement recommandé de faire relire les statuts et, le cas échéant, un pacte d’associés par un avocat pour éviter que la rapidité ne se traduise en risques contentieux à moyen terme.
La création de société en ligne consiste à utiliser un service dématérialisé pour générer les statuts, déposer le capital, publier l’annonce légale et transmettre les pièces au guichet unique. Cette solution réduit les déplacements et peut accélérer les délais, mais impose d’être très vigilant sur la qualité des statuts standards proposés, qui doivent souvent être adaptés à votre situation précise (gouvernance, entrées/sorties d’associés, fiscalité).
Un non‑résident peut créer une société en France sous réserve de respecter les règles sur le séjour, de disposer d’une adresse de siège social en France et de satisfaire aux obligations fiscales et sociales applicables. Les principaux obstacles pratiques portent sur l’ouverture d’un compte bancaire professionnel, la domiciliation et la vérification renforcée par les établissements financiers et autorités de contrôle, ce qui justifie un accompagnement professionnel.
Pour créer une société de consulting, il convient de définir précisément vos prestations, votre positionnement et votre clientèle cible, puis de choisir une forme sociale flexible (souvent une SAS) permettant d’accueillir de futurs associés ou managers. Les statuts et contrats annexes devront prévoir la propriété des livrables, la protection de vos méthodes, les clauses de non‑concurrence et de confidentialité, ainsi qu’une politique claire de rémunération et de répartition des résultats.
Ouvrir une société en France implique de choisir un statut juridique, de rédiger vos statuts, de définir et déposer votre capital social, de fixer une adresse de siège (domiciliation, bail commercial ou bail professionnel), puis de déposer un dossier complet d’immatriculation. En parallèle, vous devez anticiper le régime fiscal (IS, éventuellement option temporaire à l’IR), la protection sociale du dirigeant et les assurances professionnelles nécessaires à votre activité (RC pro, décennale, etc.).
Il est possible d’exercer d’abord en micro‑entreprise pour tester une activité, puis de constituer une société lorsque le chiffre d’affaires et les besoins de structuration augmentent, sous réserve de respecter les règles de cumul ou de transformation. Une stratégie fréquente consiste à basculer vers une société (SAS ou SARL) dès que l’activité devient pérenne, qu’un associé rejoint le projet, ou que la clientèle exige une structure plus « professionnelle » pour contractualiser.
Le droit des sociétés, en particulier la constitution de société, est une matière réglementée qui interagit avec de nombreux autres domaines : fiscalité, droit social, droit bancaire, droit des contrats, réglementation sectorielle, etc. Un accompagnement par un avocat permet d’anticiper les risques, de rédiger des statuts et pactes d’associés adaptés à votre projet et de sécuriser vos relations avec les banques, investisseurs, partenaires et administrations.