Tout savoir sur la signature pour ordre (P.O.) : définition, exemples, modèle, valeur juridique, différences avec la procuration, FAQ et conseils pratiques pour employeurs et professionnels
La signature « pour ordre », aussi appelée « signature P.O. » (ou P/O), permet à une personne de signer un document au nom et pour le compte d’un tiers, généralement dans le contexte professionnel, en apposant la mention « pour ordre » à côté de sa propre signature. Ce mécanisme est fondé sur la délégation ou l’autorisation donnée par le titulaire du pouvoir de signature, sans qu’il soit nécessaire de recourir à une procuration formelle.
Exemple concret : Un directeur commercial absent mandate son assistante pour signer une proposition commerciale urgente. Celle-ci appose la mention « P.O. » avant sa signature :
Signé P.O. Dupont, Marie
Cela précise aux parties que la signature a été apposée pour ordre et non de son propre chef.
La signature P.O. est fréquemment utilisée dans le monde de l’entreprise :
Elle peut également être employée à titre personnel, par exemple entre membres d’une même famille ou lors de démarches administratives, mais son usage reste principalement professionnel.
Modèle :
En-tête du document
…
Signature :
P.O. Nom Prénom
Poste du signataire délégué
Signer « pour ordre » n’équivaut pas à une simple imitation de la signature : il s’agit d’apposer sa propre signature en indiquant clairement l’ordre reçu. Cette démarche engage la responsabilité du mandant – c’est-à-dire la personne ou l’entité pour laquelle on signe –, mais également celle du signataire délégué en cas d’excès de pouvoir ou d’usage sans autorisation.
En pratique, la validité de la signature pour ordre repose sur l’existence d’un mandat formel ou informel. Si la délégation n’est pas prouvée (courriel, écrit, courrier interne…), le risque de contestation subsiste.
Pour respecter les règles et éviter tout litige :
Exemple de formule conforme :
P.O. Dupont, Marie
Pour la société X
Secrétaire générale
Le P.O. s’inscrit juste au-dessus ou à gauche de la signature, selon l’usage du document. La signature se place généralement en bas à droite, sous la formule de politesse, ou à l’emplacement réservé s’il s’agit d’un contrat ou courrier officiel.
« Je soussigné(e) [Nom, Prénom], [fonction], autorise expressément [Nom du délégataire], [fonction], à signer pour ordre en mon nom et pour mon compte, tout document relatif à [préciser l’objet ou la liste des documents].
Durée de la délégation : du [date] au [date].
Fait à [ville], le [date] »
Signature
La signature pour ordre engage juridiquement la personne dont le nom figure selon l’ordre donné, mais faute de preuve d’habilitation, un acte signé ainsi pourrait être annulé en justice en cas de contestation. D’où l’importance de documenter la délégation, même sous forme informelle (mail, note de service…).
L’alternative moderne à la signature pour ordre est la signature électronique qualifiée, conforme aux normes européennes (eIDAS). Celle-ci garantit :
La formule classique est :
P.O. Prénom NOM
Fonction du signataire
Signature manuscrite
Il faut :
La signature « P.O. » n’exige pas de document officiel, contrairement à la procuration qui suppose un mandat écrit. La procuration offre des garanties juridiques accrues.
La signature engage d’abord la personne ou l’entité au nom de laquelle le document est signé, mais sa valeur probante dépend de la capacité à prouver la délégation en cas de conflit.
La traduction courante est “for and on behalf of” ou **“p.p.” (per procurationem) / “p.o.” (pour order).
Avant la signature, généralement alignée à droite à la suite du nom du délégant ou au début de la ligne de signature.
Ce guide exhaustif permet de comprendre la signature « pour ordre », ses modalités, sa valeur en droit, et la façon de s’en servir efficacement au quotidien pour éviter tout litige.
Article rédigé par Guillaume Leclerc, avocat en contrats commerciaux et contentieux commerciaux à Paris, septembre 2025.