Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le signe distinctif en droit des marques : définition, exemples concrets, enjeux juridiques, valorisation et protection, conflits et stratégies. Un guide rédigé par un avocat, idéal pour comprendre et maîtriser cette notion clé du droit des affaires.
Un signe distinctif désigne tout élément permettant d’identifier une entreprise, ses produits ou services sur le marché et de les différencier de ceux de ses concurrents.
Cela inclut la marque, le nom commercial, l’enseigne, la charte graphique et parfois même des éléments architecturaux ou sensoriels (odeur, son, couleurs propres à un concept de magasin).
Le signe distinctif constitue la première barrière contre la confusion et l’absorption commerciale par les concurrents.
Il permet au consommateur de ne pas confondre les produits ou services proposés par différentes entreprises et préserve la liberté de commerce.
En droit, il protège l’entreprise contre la contrefaçon et la concurrence déloyale.
Prenons le cas d’une société qui adopte le nom « Zoo » pour commercialiser des produits pour animaux. Ce terme, trop évocateur de l’univers animal, ne pourra pas être protégé, car il manque de caractère distinctif.
Le caractère distinctif s’apprécie, selon l’article L711-2 du CPI, au regard des produits et services visés et selon l’usage courant du signe dans la langue professionnelle ou du grand public.
Le caractère distinctif est la capacité d’un signe à permettre l’identification d’un produit, d’un service ou d’une entreprise.
Un signe générique ou trop descriptif ne peut être protégé, car il est nécessaire à tous les acteurs du marché.
« Le licencié s’engage à utiliser le signe distinctif exclusivement dans le respect de son caractère original et à ne pas modifier, altérer ni associer ledit signe à d’autres éléments pouvant réduire sa distinctivité. »
Les tiers peuvent s’opposer à l’enregistrement d’un signe distinctif considéré comme non original ou déjà protégé, via une procédure devant l’INPI ou par voie judiciaire (action en nullité).
Une recherche d’antériorité est cruciale avant tout dépôt de marque.
Le signe distinctif ne constitue pas simplement un repère pour les clients.
Il est un levier de valorisation économique, permet d’acquérir de nouveaux partenaires stratégiques et intervient en cas de fusion, cession ou franchise.
Un signe distinctif est tout élément permettant d’identifier et de distinguer une entreprise, un produit ou un service sur le marché, qu’il s’agisse d’un nom, d’un logo, d’une charte graphique ou d’un élément architectural.
On parle notamment de marque, nom commercial, enseigne ou encore de identité visuelle selon son usage.
Ce sont des outils d’identification (marque, nom, logo, charte graphique, enseigne, concept olfactif, etc.) qui servent à protéger l’entreprise d’une confusion ou d’un usage frauduleux.
C’est la capacité du signe à être identifié comme étant propre à une entreprise ou un produit, à l’exclure des signes génériques ou descriptifs communs à tous les acteurs du marché.
Oui, la marque est la forme la plus classique de signe distinctif et bénéficie d’une protection juridique spécifique par le dépôt et l’enregistrement auprès de l’INPI.
Cela renvoie à son originalité intrinsèque ou acquise et constitue une condition essentielle de sa validité, de sa protection et de son efficacité commerciale.
Auteur : Guillaume Leclerc, Avocat à la Cour en contrats commerciaux et contentieux commerciaux.