12/11/25

Clause de Bad leaver & Good leaver : Guide complet pour dirigeants de PME

Tout comprendre sur les clauses de bad leaver et good leaver : définition, différences, exemples concrets, risques et conseils pratiques pour PME. Un guide expert rédigé par un avocat spécialisé à Paris pour sécuriser vos pactes d’associés et contrats de dirigeants.

Introduction : enjeux des clauses bad leaver / good leaver

La rédaction d’un pacte d’associés ou d’un contrat de travail dans une PME implique souvent d’anticiper le départ d’un associé ou d’un salarié stratégique. Les clauses bad leaver et good leaver sont essentielles pour sécuriser votre entreprise, limiter les risques financiers et favoriser un climat de confiance. Comprendre leurs mécanismes et leur utilité est fondamental.

Définition des clauses bad leaver et good leaver

Qu’est-ce qu’une clause de bad leaver ?

La clause de bad leaver pénalise l’associé ou salarié qui quitte la société dans des circonstances fautives : démission, faute grave, violation d’engagements… Elle impose la cession de ses titres à un prix très désavantageux, bien inférieur à leur valeur réelle.

Qu’est-ce qu’une clause de good leaver ?

La clause de good leaver protège le sortant en cas de départ légitime (retraite, maladie, licenciement sans faute, décès…). Le prix de cession des titres est alors favorable, souvent proche de la valeur réelle ou de marché.

Exemple concret

Imaginez une PME avec trois associés fondateurs. Si l’un démissionne pour créer un concurrent, la clause bad leaver s’applique et il doit vendre ses actions à la valeur nominale, ce qui limite sa plus-value. Si un associé part pour cause de maladie ou retraite, la clause good leaver lui offre un prix équitable.

Objectifs et utilité des clauses

  • Anticiper les départs désorganisateurs : Évite les départs opportunistes.
  • Sécuriser le pacte d’associés : Stabilise la structure du capital.
  • Protéger l’entreprise : Décourage les comportements nuisibles à l’intérêt social.

Différence entre good leaver et bad leaver

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Critère Good leaver Bad leaver
Cause du départ Départ légitime (retraite, incapacité, licenciement sans faute) Départ fautif (démission, faute grave, violation d’engagements)
Prix de cession Valeur réelle / de marché Valeur nominale / décote
Impact sur le sortant Préservation du capital Sanction financière

Exemple de clause bad leaver (modèle pédagogique)

En cas de qualification d’« Associé Bad Leaver » (démission, faute grave, violation du pacte), la personne cède l’intégralité de ses actions à la société ou aux associés désignés, pour un prix égal à la valeur nominale ou à une décote fixée (par exemple, 60 % de la valeur d’expertise).

Jurisprudence et analyse doctrinale

La jurisprudence française admet ces clauses dans les pactes d’associés, tant que la sanction n’est pas disproportionnée.
Exemple : l’arrêt de la Cour de cassation du 30 mars 2016 valide la cession à la valeur nominale d’un associé démissionnaire, tout en rappelant l’interdiction des clauses spoliatrices ou trop pénalisantes.

Clauses abusives : risques et précautions

Qu’est-ce qu’une clause bad leaver abusive ?

Une clause est qualifiée d’abusive si la sanction est excessive (prix symbolique quel que soit le contexte) ou sans contrôle contradictoire. Le juge peut l’annuler si elle porte atteinte aux droits fondamentaux de la personne concernée.

Bonne pratique

  • Définissez précisément les cas de bad leaver.
  • Prévoyez une valorisation raisonnable (décote proportionnée, intervention d’un expert indépendant).
  • Mettez en place une procédure contradictoire de notification et de contestation.

Intégration dans contrat de travail et pacte d’associés

Quelles sont les 4 clauses essentielles d’un contrat de travail ?

  • Non-concurrence : interdit d’exercer une activité concurrente après le départ.
  • Mobilité : changement du lieu de travail possible.
  • Exclusivité : interdit d’exercer une autre activité professionnelle.
  • Rémunération variable : précise les conditions des primes/bonus.

Dans la pratique, la clause bad leaver/good leaver concerne plutôt les pactes d’associés, sauf cas particuliers de dirigeants actionnaires ou salariés bénéficiant de BSPCE/actions.

Conseils pratiques pour sécuriser votre clause

  • Adaptez selon la structure (associés entrants/sortants).
  • Définissez avec précision les cas bad/good leaver.
  • Sécurisez la valorisation avec un expert indépendant.
  • Prévoyez une procédure de recours/médiation.

FAQ sur les clauses bad leaver / good leaver

Qu’est-ce qu’une clause de bad leaver ?


Sanctionne le départ fautif, impose la cession des titres à prix défavorable.

Qu’est-ce qu’une clause bad leaver abusive ?


Sanction excessive, disproportionnée ou sans motif réel : annulation possible par le juge.

Quelle est la différence entre bon leaver et mauvais leaver ?


Le good leaver quitte l’entreprise pour motif légitime et obtient un bon prix de cession. Le bad leaver part fautivement et subit une sanction sur le prix.

Quelles sont les 4 clauses essentielles d’un contrat de travail ?


Non-concurrence, mobilité, exclusivité, rémunération variable.

Clause de bad leaver : modèle


Le modèle est détaillé plus haut : à adapter selon la situation particulière.

Clause bad leaver : définition


Clause imposant la cession défavorable des titres en cas de départ fautif.

Clause bad leaver abusive


Clause entraînant une sanction injustifiée, excessive ou sans procédure équitable.

Conclusion

Maîtriser les clauses bad leaver et good leaver permet de sécuriser le capital et la gouvernance de votre PME en cas de départ imprévu. Une bonne clause, sur mesure et validée par conseiller spécialisé, assure votre sérénité.

Article rédigé par Guillaume Leclerc, avocat en contrats commerciaux et contentieux commerciaux à Paris