Le recours à une licence d'exploitation est fondamental pour de nombreuses PME désirant valoriser leurs innovations, marques ou créations. Comprendre son cadre juridique, ses spécificités contractuelles et ses enjeux pratiques s'avère indispensable pour mener à bien tout projet de développement ou de partenariat, notamment face à la diversité des situations rencontrées sur le terrain.

Une licence d'exploitation est un contrat par lequel le titulaire d’un droit de propriété intellectuelle (PI) — brevet, marque, droit d’auteur, design, logiciel — accorde à un tiers (le licencié) le droit d’exploiter tout ou partie de ce droit, selon des conditions fixées par le contrat.
Exemple concret : Une PME détentrice d’un brevet sur une innovation accorde à un industriel européen une licence d’exploitation, lui permettant d’usiner et de commercialiser le produit breveté sur tout le marché de l’UE.
Points-clés de la licence d'exploitation :
Encadré pédagogique — Pourquoi une licence ?
> La licence d’exploitation permet de rentabiliser un actif immatériel (brevet, marque, logiciel) sans le céder définitivement. Elle offre aussi une solution pour accélérer la diffusion d’une innovation tout en conservant le contrôle sur son utilisation par autr
La licence de brevet permet à un tiers de fabriquer, utiliser ou commercialiser une invention. Elle peut être exclusive ou non exclusive.
Le titulaire d'une marque peut autoriser un tiers à l'utiliser, par exemple dans le cadre d’un contrat de franchise ou de partenariat.
Le contrat de licence de logiciel permet l’utilisation, la reproduction ou la modification d’un logiciel, protégé par le droit d’auteur.
Un design ou un modèle protégé peut faire l’objet d’une licence d’exploitation.
Le contrat autorise la reproduction, la représentation ou l’adaptation d’une œuvre (littéraire, musicale, photographique...).
Il ne faut pas confondre :
Exemple : Un restaurateur en France doit détenir un permis d’exploitation pour ouvrir son établissement (question relevant du droit public), alors qu’il devra négocier une licence s’il souhaite utiliser une marque reconnue pour son enseigne.
Pour sécuriser la relation, votre contrat de licence d'exploitation doit impérativement prévoir :
Le licencié versera au concédant une redevance annuelle de 10 000 € HT, majorée d’une redevance variable égale à 3 % du chiffre d’affaires réalisé grâce à l’exploitation du brevet.
Astuce de l’avocat : Adaptez chaque licence d’exploitation à la réalité de votre projet et à la stratégie de valorisation de vos actifs.
La licence d’exploitation confère le droit d’exploiter un actif intellectuel de manière commerciale (fabrication, commercialisation, sous-licence...), alors que la licence d’utilisation se limite à l’utilisation personnelle ou interne d’une invention ou d’un logiciel, sans droit d’exploitation commerciale directe.
Important : De nombreux litiges entre partenaires commerciaux naissent de la mauvaise définition du périmètre des droits concédés par la licence.
Pour obtenir une licence d’exploitation sur un brevet ou un autre droit de PI :
En matière de licence d’exploitation commerciale (ex. : grande distribution, création de magasin, drive…), le dirigeant doit solliciter une autorisation administrative au titre du Code de commerce pour la création/extension d’un commerce de détail de plus de 1 000 m² (procédure spécifique distincte du droit de la license de PI).
Astuces PME : Évaluez précisément le rendement attendu, négociez un modèle adapté à votre structure, prévoyez les modalités de contrôle du calcul des royalties.
Cet extrait est donné à titre d'illustration. Il conviendra de l'adapter au contexte propre de chaque PME et de consulter un avocat.
"Le Concédant concède au Licencié, qui accepte, une licence d'exploitation [exclusive/non-exclusive] portant sur le brevet n° [...], valable sur le territoire de [...], pour la durée du brevet. Le Licencié aura le droit de fabriquer, faire fabriquer, vendre, faire vendre et importer les produits objet du brevet. En contrepartie, le Licencié versera au Concédant une redevance annuelle de [montant] ainsi qu'une redevance proportionnelle de [pourcentage] sur le chiffre d'affaires réalisé grâce à l'exploitation."
Une licence d’exploitation est un contrat par lequel le titulaire d’un droit de propriété intellectuelle autorise une autre personne à utiliser ce droit selon des modalités librement fixées (objet, durée, territoire, contrepartie financière).
Il s’agit d’une autorisation administrative nécessaire à l’exercice de certaines activités réglementées (buvette, débit de boisson, exploitation commerciale supérieure à 1 000 m², restaurant de nuit, etc.) Il relève du droit public.
Il s’agit d’une licence informatique autorisant l’utilisation d’un système d’exploitation (Windows, MacOS, Linux…) sur un ordinateur ou serveur. Cette licence en encadre l’installation, la reproduction, les mises à jour et la revente éventuelle.
C’est l’autorisation par le titulaire d’un droit d’auteur, d’un brevet ou d’une marque, d’exploiter ce produit : fabrication, commercialisation, adaptation, distribution selon les termes du contrat de licence.
Il n’existe pas de « formulaire type universel ». Selon la nature de l’actif (brevet, marque…), le contrat sera rédigé sur-mesure. Certains organismes (INPI, sociétés de gestion collective, associations professionnelles) proposent des modèles adaptables à votre activité.
Une entreprise ayant breveté un procédé industriel concède à une autre société (non concurrente) le droit d’exploiter ce procédé sur le marché étranger, contre le paiement de royalties proportionnelles au chiffre d’affaires généré.
C’est l’autorisation de valoriser une innovation ou création protégée sur une base purement commerciale (fabrication, vente, sous-licence...), selon les modalités négociées dans le contrat.
Il s’agit du contrat actant la concession de droits d’exploitation (brevet, marque, logiciel…), précisant tous les éléments nécessaires à une exploitation sécurisée et efficace du droit.
La licence d’exploitation ouvre la possibilité à une exploitation commerciale, là où la licence d’utilisation se limite à l’utilisation interne. Il s’agit d’un point central à négocier et formaliser dans le contrat.
C’est un contrat permettant à un tiers d’exploiter commercialement un actif (modèle, marque, brevet) au profit de son propre développement économique, à la différence de la simple licence d’utilisation.
Elles sont fixées contractuellement : respect des normes (techniques, qualité), secret industriel, modes de calcul des redevances, obligations de reporting, exclusivité éventuelle, etc.
Le coût comprend : les frais de dépôt et de maintien du brevet, la rémunération versée au concédant (fixe, variable), les frais de formation et transfert de savoir-faire, et les frais juridiques.
La rédaction et la négociation d’une licence d’exploitation impliquent de multiples enjeux techniques, financiers et juridiques. Nombreux sont les contentieux nés d’erreurs de périmètre, de rémunération ou encore de violation des droits de PI.
Cette matière reste hautement réglementée : il est dès lors indispensable de consulter un avocat spécialisé en propriété intellectuelle et contrats commerciaux pour :
À retenir : Toute concession de licence doit être encadrée contractuellement pour anticiper chaque situation et maximiser la valorisation de vos actifs.
La licence d’exploitation se révèle être un outil juridique et stratégique de premier ordre pour toutes les PME innovantes. Elle permet de valoriser les actifs immatériels, d’accélérer la croissance, de sécuriser le développement à l’international et d’encadrer des partenariats sereins.
Accompagner chaque étape par un professionnel dédié reste essentiel pour anticiper au mieux toutes les spécificités que soulève une telle opération.